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Attentat déjoué avant la présidentielle : deux hommes arrêtés à Marseille

Attentat déjoué avant la présidentielle : deux hommes arrêtés à Marseille

Ces arrestations interviennent à 5 jours du premier tour de l'élection présidentielle.

Deux hommes de 23 et 29 ans ont été interpellés ce mardi matin dans le centre-ville de Marseille (Bouches-du-Rhône) par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ils sont soupçonnés d'avoir projeté un attentat «imminent», rapportent des sources proches de l'enquête. Ce projet d'attaque avait un lien avec l'élection présidentielle, dont le premier tour doit se dérouler dans 5 jours. François Hollande salue le travail des services de renseignements après ces deux interpellations.

Un attentat imminent 

Les deux jeunes hommes «radicalisés», arrêtés mardi matin à Marseille par les services antiterroristes, avaient l'intention de commettre un attentat «dans les tout prochains jours», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl. «Les deux hommes radicalisés, nés respectivement en 1987 et 1993, de nationalité française, avaient l'intention de commettre à très court terme, c'est-à dire dans les tout prochains jours, un attentat sur le sol français», a précisé le ministre lors d'un point presse, à cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle.

«Tout ce que je peux dire, c'est que nos services et nos policiers ont travaillé de manière remarquable nous permettant d'arrêter deux personnes qui vont maintenant être confrontées devant des juges et des policiers pour que nous sachions exactement quelles étaient leurs intentions. C'est une prise remarquable», a déclaré François Hollande depuis Le Creusot.

Les déplacements des candidats sous surveillance accrue

Vendredi dernier, les officiers de sécurité de François Fillon, avaient été avertis de «risques avérés» sur le candidat de la droite à l'élection présidentielle, selon des sources concordantes LR. Le ministère de l'Intérieur «avait renforcé la sécurité à Montpellier», où le candidat tenait meeting vendredi, a-t-on précisé de même source, évoquant la présence désormais de «tireurs d'élite» et de membres du Raid lors de ses réunions publiques. On sait également qu'en dehors de François Fillon plusieurs autres candidats à la présidentielle ont été prévenus dès jeudi dernier. Des photos des suspects ont été distribuées jeudi aux services de sécurité de Marine Le Pen et Emmanuel Macron. 

Les deux hommes auraient voulu s'en prendre à un candidat à l'élection présidentielle. Les enquêteurs ont en effet intercepté le 12 avril sur internet, une vidéo où les deux suspects prêtaient allégeance à Daech. On y verrait également la une d'un journal français consacré aux élections où apparaît la photo d'un candidat. Selon nos informations il s'agit de la Une du 12 avril de La Provence, sur laquelle on pouvait voir François Fillon, qui tenait ce soir là un meeting au parc Chanot à Marseille.

Une enquête ouverte il y a quelques jours
Les deux hommes étaient filés depuis plusieurs jours dans le cadre de deux enquêtes distinctes. En effet, la DGSI a reçu un renseignement le 5 avril informant que le premier des deux hommes, né en juillet 1987, pourrait passer à l'action. Cinq jours plus tard, le 10 avril, une enquête préliminaire est ouverte et s'attache à découvrir les intentions du deuxième homme, né en juillet 1993. C'est le 12 avril que les enquêteurs découvrent que les deux suspects sont liés, à cette date, la DGSI a intercepté une photo montrant des armes. Les deux hommes se seraient rencontrés en prison. Leur interpellation intervient dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste. 

Deux suspects aux profils troublant

D'après les informations du «Parisien», le plus âgé des deux hommes était connu des services de police et de renseignement pour sa radicalisation. Il avait déjà été condamné pour des violences et des braquages. Ce suspect avait été perquisitionné en décembre 2016 dans le cadre de l'état d'urgence et devait être assigné à résidence. Mais il avait disparu. Le deuxième suspect utilisait sur les réseaux sociaux un nom à consonance tchétchène et était candidat au djihad.

Des armes et des explosifs retrouvés
Toujours selon les informations du «Parisien», lors des perquisitions de ce mardi matin, des armes et six pains d'explosifs (TATP, de l'explosif artisanal) ont été retrouvés dans le logement loué voilà quelques jours dans le IIIe arrondissement de Marseille. Des voisins ont été évacués, les policiers étant toujours à la recherche d'éventuels explosifs. 

Jonathan PIRIOU

avril 18th, 2017

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