Actu culturelle

Christine Angot s’explique pour la première fois après le clash: “Je suis partie à cause des huées du public”

Christine Angot s’explique pour la première fois après le clash: “Je suis partie à cause des huées du public”

Jeudi dernier, lors de l'enregistrement de "On n'est pas couché", un clash est survenu entre Sandrine Rousseau, ancienne secrétaire nationale du parti EELV, et la chroniqueuse de l'émission Christine Angot. Une semaine après les faits, l'écrivaine – qui révèle avoir "beaucoup hésité" avant d'accepter le poste – est revenue sur la séquence pour Télérama.

"Quand j’ai lu son livre, j’ai vu que Sandrine Rousseau était sur une ligne que je ne partage pas du tout. (…) Personnellement, j’en ai assez qu’on demande aux femmes de revendiquer la souffrance. (…) Pour ce qui est de l’agression sexuelle, ou du viol, c’est une souffrance d’autant plus grande qu’elle se double d’un déshonneur. Moi, quand je l’ai vécu, j’aurais préféré être morte que de le vivre. Je dis simplement que revendiquer un statut de victime n’est pas une ambition", a-t-elle déclaré.

Puis, au cours de l'interview, Christine Angot s'est remémorée ce qu'il s'est passé lors de l'enregistrement il y a une semaine. "Je commençais à parler, et j’ai entendu des huées, à plusieurs reprises. A la télévision, il y a du public et un chauffeur de salle pour l’ambiance. Mais les huées se sont reproduites, je ne pouvais plus parler, ma tête s’est vidée", s'est-elle souvenue.

Et d'ajouter : "Je n’y arrivais plus, alors pourquoi rester sur le plateau ? A ce moment-là, je me suis dit que je quittais l’émission. Définitivement. Je ne suis pas là pour y occuper une place, je m’en moque. Et c’est Catherine Barma, la productrice, qui est venue me voir, j’étais retournée dans ma loge, dans un état de détresse, en larmes. Et c’est elle qui m’a convaincue que je pouvais retrouver mon calme, ma concentration".

A la question de savoir si elle regrette ce qu'il s'est passé, Christine Angot indique : "Je ne peux pas regretter. C’est de la télévision, il n’y a pas de répétition, il y a un risque, même s’il y a un montage après l’enregistrement. C’est comme ça, c’est un moment".

Jonathan PIRIOU

octobre 6th, 2017

No comments

Comments are closed.