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Où sont les extraterrestres qui nous observent  ?

Où sont les extraterrestres qui nous observent  ?

A l’heure où ces lignes sont écrites, Exoplanet.eu, le site officiel qui recense les planètes extrasolaires, compte près de 3 700 références dans son catalogue. La majeure partie de ces autres mondes ont été découverts par le télescope spatial Kepler de la NASA grâce à la méthode dite des transits : l’instrument surveille un grand nombre d’étoiles et ­détecte les faibles baisses de ­luminosité qui se produisent lorsqu’une exoplanète passe ­devant le disque stellaire.

Cette technique donne aux ­astronomes des renseignements sur les planètes repérées, comme leur diamètre, la durée de leur ­révolution et la distance qui les sépare de leurs soleils.

Point de vue inversé

Dans une étude acceptée pour ­publication par les Monthly ­Notices of the Royal Astronomical Society, une équipe internationale a inversé le point de vue : si des extraterrestres disposaient d’un instrument analogue à ­Kepler, depuis quelles exoplanètes pourraient-ils détecter les corps du Système solaire ? En effet, pour fonctionner, la méthode des transits nécessite une configuration astrale particulière : l’instrument, l’étoile ­visée et ses exoplanètes doivent se trouver dans le même plan. Ces chercheurs ont donc fait un peu de géométrie dans ­l’espace – à tous les sens du terme – pour définir la petite portion du firmament où le transit des huit compagnons du Soleil est visible.

Une fois cette région – la zone de transit – dessinée, ces astronomes l’ont superposée au catalogue d’Exoplanet.eu afin de ­déterminer combien de planètes extrasolaires elle contenait. La liste se révèle courte : seulement 68 astres référencés peuvent observer le transit d’au moins une planète du Système solaire. La Terre n’est détectable que depuis neuf d’entre eux. Et, a priori, aucune de ces neuf exoplanètes n’est habitable, soit parce qu’il s’agit d’une géante ­gazeuse, soit parce qu’il y fait trop chaud ou encore trop froid.

Modélisation du voisinage

Mais les auteurs de l’étude…

 

Jonathan PIRIOU

septembre 18th, 2017

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