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Google poursuivi en justice par des ex-employées pour discrimination salariale

Google poursuivi en justice par des ex-employées pour discrimination salariale

Trois anciennes salariées de Google ont porté plainte devant un tribunal de San Francisco, jeudi 14 septembre, pour discrimination salariale, rapportent le New York Times et le Guardian. Elles accusent le groupe de moins payer les femmes que les hommes pour des postes et des compétences similaires, et de leur proposer moins d’opportunités d’évolution hiérarchique. Elles reprochent aussi à Google de ne pas avoir agi pour corriger ces problèmes dont l’entreprise avait connaissance. Les avocats accusent Google de « discrimination systématique ».

Dans un communiqué, une porte-parole de l’entreprise, Gina Scigliano, conteste les accusations, assurant que les emplois et les promotions sont définis par un processus très rigoureux, « pour s’assurer qu’il n’y ait pas de biais » dans les décisions prises :

« Si jamais nous voyons des différences individuelles, nous faisons en sorte de les corriger, parce que Google a toujours cherché à être un bon employeur, pour chacun de nos employés. »

Dans le viseur du ministère du travail

Ce n’est pas la première fois que Google fait l’objet de ce type d’accusation. Le ministère du travail états-unien enquête à ce propos sur l’entreprise, l’accusant de discrimination salariale « extrême », et lui reprochant de ne pas fournir les données nécessaires pour examiner en détail les différences de salaires entre hommes et femmes dans l’entreprise.

Comme la plupart des entreprises de la Silicon Valley, Google a un important problème de diversité dans ses rangs, composés en grande majorité d’hommes (69 % selon ses chiffres). Ceux-ci sont notamment surreprésentés dans les métiers d’ingénieurs en informatique (80 %) et dans les postes à responsabilité. Parallèlement, Google clame haut et fort depuis quelques années vouloirdiversifier ses équipes, et présente même sur un site spécialement créé ses actions en la matière.

Une politique par ailleurs critiquée cet été par un des ingénieurs de l’entreprise, qui dans un long manifeste controversé affirmait que la sous-représentation des femmes chez Google n’était pas la conséquence de sexisme, mais de différences biologiques entre les femmes et les hommes. Il avait été licencié peu après la publication de ce texte, qui avait fait grand bruit et embarrassé l’entreprise.


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Jonathan PIRIOU

septembre 19th, 2017

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