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Quatre choses à retenir des manifestations contre la réforme du Code du travail

Quatre choses à retenir des manifestations contre la réforme du Code du travail

Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a vécu sa première mobilisation sociale d'ampleur, mardi 12 septembre. Des manifestations et des grèves, lancées par les syndicats CGT, FSU, Solidaires et Unef, se sont déroulées à travers la France afin de dénoncer la réforme du Code du travail, jugée comme étant une "régression sociale". 

Si Force ouvrière a refusé de participer à cette journée d'action, plusieurs militants du syndicat, ainsi que des sections des syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC ou Unsa figuraient parmi les manifestants. La CGT a quant à elle déjà appelé à une nouvelle mobilisation, le 21 septembre. Une autre journée d'action, à l'initiative de La France insoumise, est attendue le 23 septembre. 

Nombre de participants, déclarations et images fortes, heurts entre la police et les manifestants : comment s'est déroulée cette première journée de mobilisation contre les ordonnances réformant le droit du travail ? Franceinfo fait le point. 

1Le chiffre : plus de 400 000 manifestants, selon la CGT, 223 000 selon le ministère

Selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, les différentes manifestations contre la réforme du Code du travail ont mobilisé "plus de 400 000 personnes" à travers la France, rapporte l'AFP. "Pour une première, c'est une bonne première", a martelé le leader syndical au micro d'Europe 1, mardi soir. Le ministère de l'Intérieur avance, lui, le chiffre de 223 000 manifestants dans tout le pays.

A Paris, environ 60 000 personnes ont manifesté, selon la CGT, tandis que la préfecture de police avance le chiffre de 24 000 manifestants. Les acteurs des mobilisations ont présenté le même chiffre – 60 000 manifestants – pour Marseille, contre 7 500 selon la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Les opposants à la réforme étaient entre 8 000 et 16 000 à Toulouse, et entre 4 800 et 10 000 à Rennes (Ille-et-Vilaine). Au Havre (Seine-Maritime), dont le Premier ministre, Edouard Philippe, a été maire pendant sept ans, la police a recensé 3 400 manifestants. Ils étaient environ 2 000 à Besançon(Doubs). 

2La déclaration : "Le gouvernement peut et doit reculer", assure Jean-Luc Mélenchon

Le député de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), était auprès des manifestants à Marseille. "La démolition du Code du travail, c'est un pan de notre histoire sociale et de nos mobilisations que le président de la République veut faire basculer", a-t-il déclaré, selon le journal La Provence. "C'est un moment important de l'histoire de France", a-t-il martelé. "On ne veut pas de ce monde où tout le monde est en compétition avec tout le monde."  Le gouvernement peut et doit reculer", a poursuivi le président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale. "Nous sommes en train d'organiser une défense implacable du Code du travail. Nous allons le faire reculer." 

Un autre ancien candidat à l'élection présidentielle, le socialiste Benoît Hamon, était également présent parmi les manifestants. Dans le quartier de la Bastille, à Paris, le fondateur du mouvement du 1er-Juillet (M1717) a exprimé sa vive opposition à la réforme du Code du travail, martelant que "ce sont toujours les mêmes qui payent la facture". "Puisqu'Emmanuel Macron parle de fainéants, je pense que le plus paresseux de tous, c'est celui qui est allé chercher dans les programmes de Madame Thatcher, le programme de Monsieur Blair, dans les programmes libéraux des années 1980, une manière de penser la réforme en France en 2017", a-t-il ironisé. 

3Les incidents : un blessé et plus de dix interpellations

A Paris, plusieurs incidents ont éclaté entre quelques manifestants et les forces de l'ordre autour du boulevard de l'Hôpital, dans les 5e et 13e arrondissements de la capitale. La préfecture de police a rapporté la présence de "300 personnes encagoulées" dans le cortège, et a noté "quelques dégradations" de vitres et de panneaux publicitaires. 

Un manifestant a été blessé et conduit à l'hôpital. Les forces de l'ordre, recevant des projectiles, ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. Au total, la police a procédé à trois interpellations au cours de la manifestation parisienne. Le gouvernement peut et doit reculer", a poursuivi le président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale. "Nous sommes en train d'organiser une défense implacable du Code du travail. Nous allons le faire reculer." 

Un autre ancien candidat à l'élection présidentielle, le socialiste Benoît Hamon, était également présent parmi les manifestants. Dans le quartier de la Bastille, à Paris, le fondateur du mouvement du 1er-Juillet (M1717) a exprimé sa vive opposition à la réforme du Code du travail, martelant que "ce sont toujours les mêmes qui payent la facture". "Puisqu'Emmanuel Macron parle de fainéants, je pense que le plus paresseux de tous, c'est celui qui est allé chercher dans les programmes de Madame Thatcher, le programme de Monsieur Blair, dans les programmes libéraux des années 1980, une manière de penser la réforme en France en 2017", a-t-il ironisé. 

3Les incidents : un blessé et plus de dix interpellations

A Paris, plusieurs incidents ont éclaté entre quelques manifestants et les forces de l'ordre autour du boulevard de l'Hôpital, dans les 5e et 13e arrondissements de la capitale. La préfecture de police a rapporté la présence de "300 personnes encagoulées" dans le cortège, et a noté "quelques dégradations" de vitres et de panneaux publicitaires. 

Un manifestant a été blessé et conduit à l'hôpital. Les forces de l'ordre, recevant des projectiles, ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. Au total, la police a procédé à trois interpellations au cours de la manifestation parisienne. 

Jonathan PIRIOU

septembre 12th, 2017

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