En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Upcoming show

Nouveaux Artistes

12:30 13:00


Poutine, Erdogan… Qui pour incarner la délicate médiation entre l’Iran et Israël?

Écrit par sur juin 16, 2025

Alors que les frappes s’intensifient entre Israël et l’Iran depuis le vendredi 13 juin, plusieurs dirigeants espèrent prendre la tête des médiations en vue d’un accord de cessez-le-feu.

Qui pour incarner la voix de la raison? Au quatrième jour de conflit entre Israël et l’Iran, les échanges de tirs de missiles continuent de pleuvoir sur les deux pays. Ce lundi 16 juin, de nouvelles frappes ont retenties à Musiyan, à l’ouest de l’Iran, et dans la capitale, Téhéran.

Pour mettre un terme au conflit et empêcher l’escalade dans les régions du Moyen-Orient, plusieurs pays se sont proposer comme médiateurs: les pays du Golfe, le Qatar et l’Oman, la Russie, soutenue par le président américain Donald Trump, et la Turquie.Selon le ministère iranien de la Santé, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts, en majorité des civils, en Iran depuis vendredi. De son côté, le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que 24 personnes ont été tué dans des tirs iraniens, qui ont blessé 87 autres personnes.

• Le Qatar et l’Oman, les médiateurs du Golfe

Selon les informations de l’agence de presse britannique Reuters, communiquées ce lundi, l’Iran aurait demandé au Qatar, à l’Arabie Saoudite et à Oman de faire pression sur le président américain Donald Trump afin qu’il use de son influence sur Israël en vue d’un cessez-le-feu immédiat.

Au cours de ces échanges, Téhéran aurait également sollicité le Qatar et l’Oman pour servir de médiateur en vue d’un retour aux négociations nucléaire avec Washington, a indiqué une source régionale à Reuters.Ces informations ont cependant été démenties dans la journée par un responsable iranien interrogé par l’AFP. Dans la foulée, cette même source, sous couvert d’anonymat, a indiqué que l’Iran avait refusé les négociations tant qu’il serait attaqué.

“Les Iraniens ont indiqué aux médiateurs qataris et omanais qu’ils n’entameraient de véritables négociations qu’une fois leur riposte aux frappes préventives israéliennes achevée, tout en précisant clairement qu’ils ne négocieraient pas sous les attaques”, rapporte le responsable à l’AFP.Le choix du Qatar comme négociateur ne serait pourtant pas anodin. Le pays du Golfe joue déjà un rôle prépondérant dans la mise en œuvre d’une pause temporaire des opérations militaires contre Gaza et dans la libération d’otages du 7 octobre. La raison de ce succès “réside bien sûr dans les liens que le Qatar a su nouer au cours des dernières années avec les deux principaux protagonistes de la guerre actuelle: le Hamas et l’État d’Israël”, souligne l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

D’un autre côté, l’Oman apparaît aussi comme un interlocuteur privilégié en vue de potentielles négociations entre l’Iran et Israël. Mascate, la capitale du sultanat d’Oman, s’était déjà imposée en avril dernier comme le lieu des pourparlers entre l’Iran et les États-Unis sur le programme nucléaire iranien. Et ce, au détriment d’autres capitales régionales comme Doha, Abou Dhabi ou Riyad qui s’étaient proposées pour jouer le rôle de médiateur.

• Vladimir Poutine, “préoccupé” par une escalade du conflit

Prêt à saisir l’opportunité d’apparaître sur la scène internationale, cette fois en héros, le président russe Vladimir Poutine s’est proposé comme médiateur pour mettre fin au conflit entre Israël et l’Iran. Lors d’une conversation téléphonique de cinquante minutes avec Donald Trump, samedi, le chef du Kremlin a fermement condamné l’opération lancée par Israël contre l’Iran, exprimant de “sérieuses préoccupations concernant une possible escalade du conflit”.

Sans surprise, Donald Trump s’est dit “ouvert” à une médiation de Vladimir Poutine entre les deux pays. “Il est prêt à le faire. Il m’a appelé à ce sujet. On a eu une longue discussion”, a déclaré le président américain lors d’une interview pour la chaîne de télévision ABC, n’excluant pas la possibilité que les États-Unis s’impliquent également dans le conflit.

Si l’intervention de Vladimir Poutine dans le conflit semble réjouir Donald Trump, Emmanuel Macron reste sceptique. À l’occasion de sa visite au Groenland dimanche, le chef de l’État a exprimé sa désapprobation quant au rôle que pourrait jouer la Russie, déjà trop occupée par la guerre qu’elle a initiée en Ukraine depuis le 24 février 2022.

“Je ne crois pas que la Russie, qui aujourd’hui est engagée dans un conflit de haute intensité et a décidé de ne pas respecter la charte des Nations unies, depuis maintenant plusieurs années, puisse être en quoi que ce soit un médiateur”, a estimé le président de la République devant les médias.

Concernant la guerre en Ukraine, il a d’ailleurs annoncé vouloir profiter du G7, pour clarifier la position du président Trump et savoir s’il serait prêt à appliquer “des sanctions beaucoup plus fortes à l’égard de la Russie” en cas d’un refus de cessez-le-feu.

Alors que le bilan des bombardements ne cesse de s’alourdir en Iran et en Israël, les dirigeants du G7, réunis à Kananaskis au Canada du 15 au 17 juin, pourraient appeler à la désescalade ou décider de soutenir Israël brandissant son “droit de se défendre”.Recep Tayyip Erdogan, en rôle de “facilitateur”

À son tour, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce lundi à son homologue iranien Massoud Pezeshkian être prêt à jouer un “rôle de facilitateur” pour mettre un terme au conflit entre Israël et Téhéran et “revenir aux négociations sur le nucléaire”. Il est vrai que la Turquie entretient des rapports anciens avec l’État hébreu depuis qu’elle fut le premier pays à majorité musulmane, à le reconnaitre dès 1949. “Depuis lors, des moments de proches coopérations ont cycliquement succédé à des moments de crises et de tensions”, pointe l’IRIS.

Conscient du rôle potentiel que pourrait jouer Vladimir Poutine dans les négociations, le président Erdogan s’est entretenu au téléphone le même jour avec son homologue russe, accusant Israël de “mettre en danger la sécurité de toute la région”. “L’attitude illégale du gouvernement Netanyahu constitue une menace claire pour le système international”, a-t-il affirmé à Vladimir Poutine.

À l’issue de cet entretien, les deux hommes ont appelé conjointement lundi à “la cessation immédiate des hostilités” entre Israël et l’Iran, exprimant “leur profonde préoccupation face à la poursuite de l’escalade” entre les deux puissances rivales.

Pour peser un peu plus dans la balance, Recep Tayyip Erdogan avait déjà préparé le terrain en échangeant avec le président américain samedi dernier. Le président turc avait notamment salué les récentes déclarations du président américain Trump concernant le règlement du conflit entre Israël et l’Iran et souligné la nécessité d'”agir urgemment” pour prévenir “une catastrophe susceptible d’embraser toute la région”.

Après trois jours de frappes, l’offensive de l’armée israélienne sur le sol iranien n’est pas prête de s’arrêter. Les tirs devront même “s’intensifier”, selon l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, “le temps que nous nous débarrassions complètement de la possibilité qu’a l’Iran de développer l’arme nucléaire”. “Ce n’est pas terminé”, a-t-il affirmé dimanche sur le plateau de BFMTV. En réponse, l’Iran a promis des frappes “plus dévastatrices contre les cibles vitales” d’Israël.


Les opinions du lecteur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.