Etats-Unis : Trump annonce la construction du « Dôme d’or », un bouclier antimissiles
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 21, 2025
Ce dispositif de défense, présenté comme « dernier cri » par Trump, devrait être opérationnel avant la fin de son mandat et coûter environ 175 milliards de dollarsace à un monde qu’il juge de plus en plus menaçant, Donald Trump promet de bâtir un bouclier antimissiles sans précédent. Mardi, depuis le Bureau ovale, le président a annoncé la mise en chantier d’un système de défense américain inspiré du « Dôme de fer » israélien, qu’il a baptisé le « Dôme d’or ».
« Une fois achevé, le Dôme d’or sera capable d’intercepter des missiles même s’ils sont lancés de l’autre côté de la Terre, et même depuis l’espace », a affirmé Donald Trump, évoquant une architecture « dernier cri » déjà validée. Le système serait pleinement opérationnel avant la fin de son mandat et coûterait environ 175 milliards de dollars, selon ses déclarations. Le Canada serait également partie prenante du projet. Un décret avait déjà été signé fin janvier pour amorcer le développement d’un « Dôme de fer américain ».
Un projet à la portée contestée
L’annonce a immédiatement ravivé les tensions internationales. La Russie a dénoncé un plan « comparable à la guerre des étoiles » des années Reagan, tandis que la Chine a exprimé ses propres inquiétudes. Les experts, quant à eux, pointent les limites techniques d’un tel projet : les systèmes comme le Dôme de fer israélien sont historiquement conçus pour contrer des menaces à courte ou moyenne portée, non les missiles balistiques intercontinentauxSelon une agence indépendante du Congrès américain, le coût d’un système basé dans l’espace pouvant contrer un nombre limité de missiles balistiques sur vingt ans pourrait osciller entre 161 et 542 milliards de dollars. Un investissement colossal, même pour une superpuissance.
Un contexte stratégique tendu
Le regain d’intérêt pour les défenses antimissiles s’inscrit dans un environnement géopolitique de plus en plus instable. La Missile Defense Review 2022 du Pentagone fait état de menaces accrues venant de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord et de l’Iran. Pékin accélère ses développements en matière de missiles hypersoniques, tandis que Moscou modernise son arsenal nucléaire à longue portée.Le rapport souligne également l’essor des drones et des missiles de précision, notamment utilisés dans la guerre en Ukraine. Ces dernières années, les Etats-Unis ont accru leur expertise sur ces terrains : des systèmes américains ont notamment été utilisés pour protéger l’Ukraine, Israël ou encore les navires visés par les rebelles houthis au Yémen.
Un modèle israélien éprouvé
Le Dôme de fer israélien, développé initialement après la guerre du Liban de 2006, puis soutenu financièrement et technologiquement par Washington, a déjà intercepté des milliers de roquettes avec un taux de réussite d’environ 90 %, selon l’entreprise Rafael qui en est à l’origine. Mais transposer ce modèle à l’échelle intercontinentale reste un saut technologique considérable.
Face à un monde qu’il juge de plus en plus menaçant, Donald Trump promet de bâtir un bouclier antimissiles sans précédent. Mardi, depuis le Bureau ovale, le président a annoncé la mise en chantier d’un système de défense américain inspiré du « Dôme de fer » israélien, qu’il a baptisé le « Dôme d’or ».
« Une fois achevé, le Dôme d’or sera capable d’intercepter des missiles même s’ils sont lancés de l’autre côté de la Terre, et même depuis l’espace », a affirmé Donald Trump, évoquant une architecture « dernier cri » déjà validée. Le système serait pleinement opérationnel avant la fin de son mandat et coûterait environ 175 milliards de dollars, selon ses déclarations. Le Canada serait également partie prenante du projet. Un décret avait déjà été signé fin janvier pour amorcer le développement d’un « Dôme de fer américain ».
Un projet à la portée contestée
L’annonce a immédiatement ravivé les tensions internationales. La Russie a dénoncé un plan « comparable à la guerre des étoiles » des années Reagan, tandis que la Chine a exprimé ses propres inquiétudes. Les experts, quant à eux, pointent les limites techniques d’un tel projet : les systèmes comme le Dôme de fer israélien sont historiquement conçus pour contrer des menaces à courte ou moyenne portée, non les missiles balistiques intercontinentaux.
Selon une agence indépendante du Congrès américain, le coût d’un système basé dans l’espace pouvant contrer un nombre limité de missiles balistiques sur vingt ans pourrait osciller entre 161 et 542 milliards de dollars. Un investissement colossal, même pour une superpuissance.
Un contexte stratégique tendu
Le regain d’intérêt pour les défenses antimissiles s’inscrit dans un environnement géopolitique de plus en plus instable. La Missile Defense Review 2022 du Pentagone fait état de menaces accrues venant de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord et de l’Iran. Pékin accélère ses développements en matière de missiles hypersoniques, tandis que Moscou modernise son arsenal nucléaire à longue portée.
Le rapport souligne également l’essor des drones et des missiles de précision, notamment utilisés dans la guerre en Ukraine. Ces dernières années, les Etats-Unis ont accru leur expertise sur ces terrains : des systèmes américains ont notamment été utilisés pour protéger l’Ukraine, Israël ou encore les navires visés par les rebelles houthis au Yémen.
Un modèle israélien éprouvé
Le Dôme de fer israélien, développé initialement après la guerre du Liban de 2006, puis soutenu financièrement et technologiquement par Washington, a déjà intercepté des milliers de roquettes avec un taux de réussite d’environ 90 %, selon l’entreprise Rafael qui en est à l’origine. Mais transposer ce modèle à l’échelle intercontinentale reste un saut technologique considérable.
Donald Trump, qui avait déjà évoqué ce projet en janvier dernier, le présente désormais comme essentiel à la survie du pays. Reste à savoir si son ambition pourra se concrétiser avant la fin de son mandat, et si elle trouvera un écho favorable dans un Congrès fracturé et un monde surarmé.