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JO Paris 2024 : Tony Estanguet souhaite une trêve sociale et « qu’on ne gâche pas la fête »

JO Paris 2024 : Tony Estanguet souhaite une trêve sociale et « qu’on ne gâche pas la fête »

Entre les agriculteurs, la RATP, les policiers, les taxis ou le personnel hospitalier, la crainte d’un mouvement social de grande ampleur autour des Jeux olympiques de Paris l’été prochain n’est pas prise à la légère du côté du comité d’organisation.

Invité de l’émission Télématin sur France Télévisions ce mercredi matin, son président Tony Estanguet a (r) appelé de ses vœux une trêve sociale pendant les compétitions, qui s’étaleront du 26 juillet (ouverture des JO) au 8 septembre (clôture des Jeux paralympiques).

« Je la souhaite [cette trêve], j’ai envie qu’on accueille le monde dans les plus belles conditions et qu’on ne gâche pas la fête, a déclaré Estanguet. Je souhaite qu’on puisse trouver des solutions aux uns et aux autres qui vont travailler sur les sujets. On a bien conscience qu’il y a des contraintes à l’organisation des Jeux. 

Cette menace de conflit social venant perturber le bon déroulement des JO a notamment été brandie par la cheffe de file des députes LFI Mathilde Panot à la mi-février. Elle a en effet encouragé les Français à faire grève avant et pendant les Jeux olympiques contre un gouvernement « qui n’entend que le rapport de force ». « Je ne suis pas complètement surpris, c’est une tribune incroyable les Jeux olympiques », a estimé le patron du Cojo à ce propos.

« On ne peut pas accueillir le monde sans aucune nuisance »

Des négociations ont été engagées depuis plusieurs mois dans différents secteurs pour parer à un conflit social dans la police, les transports et l’hôpital afin de compenser les congés reportés et les heures supplémentaires de l’été. Une prime, jusqu’à 1.900 euros, a par exemple été annoncée le 30 janvier par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France. Mais la question n’est pas totalement réglée dans les autres secteurs, et la menace persiste.

Concernant les transports, la CGT-RATP a notamment déposé le 5 février un préavis de grève jusqu’à la fin des Jeux paralympiques. « On ne peut pas accueillir le monde avec une telle ambition sans avoir aucune nuisance », a reconnu Tony Estanguet. « Globalement, les gens ont envie, jouent le jeu, vont s’organiser pour que cette fête soit belle et on espère qu’elle le sera jusqu’au bout », a expliqué le triple champion olympique de canoë.

Jonathan PIRIOU

février 28th, 2024

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