La Finlande a expliqué qu’elle se préparait et craignait le pire en provenance de la Russie qui “continue de mettre la pression sur sa frontière nordique à l’ouest

Par l’intermédiaire de son responsable de la stratégie des forces de défense, la Finlande a expliqué qu’elle se préparait et craignait «le pire» en provenance de la Russie. Comme l’a expliqué le général de division Sami Nurmi auprès du Guardian, la Finlande s’attend à ce que la Russie continue de mettre la pression sur sa frontière nordique à l’ouest, qu’elle partage avec le pays scandinave sur plus de 1.300 km.

Les images satellites publiées par le New York Times montrent en effet une intensification des efforts russes dans ce sens ces derniers jours. «lorsque la guerre avec l’Ukraine se terminera, leurs forces seront amenées ici»

Pour répondre à cette pression mise par Moscou, le général major Sami Nurmi a annoncé mercredi 21 mai le renforcement des frontières sur 200 km, qui a déjà débuté par la mise en place de caméras et capteurs permettant de distinguer les humains et les animaux sur 35 km.

Le responsable de la stratégie des forces de défense a déclaré : «Nous suivons de près les manœuvres de Moscou. Ils sont en train de changer leurs structures et nous voyons des préparations qui vont dans le sens de la création de nouvelles infrastructures près de notre frontière.

Cela signifie que lorsque la guerre avec l’Ukraine se terminera, leurs forces seront amenées ici, notamment les forces terrestres».

«Nous nous préparons au pire. Ils procèdent par phases. Je pense qu’actuellement, les actions restent modérées. Les constructions ne sont pas encore très grandes, ils amènent surtout de l’équipement. Nous devons évaluer s’ils se préparent à envoyer davantage de troupes sur le front ukrainien ou s’ils vont les envoyer proches de nos frontières», reprend-il.

Ces déclarations interviennent alors que Varsovie a dit avoir détecté des «manœuvres suspectes» de la part d’un navire de la «flotte fantôme» russe.

Le vice-président du conseil des ministres de Pologne, Kosiniak-Kamysz, a déclaré : «Tous les moyens et forces nécessaires seront assignés à cette opération.

Cela montre à quel point nous vivons des temps dangereux, à quel point la situation dans la Baltique est grave. Depuis que la Suède et la Finlande ont adhéré à l’Alliance Atlantique Nord, la Baltique devient un bassin maritime clé, où se produit le plus grand nombre d’incidents, le plus fréquemment liés à la rupture des câbles, aux actions de diversion et de sabotage».