Actu météo

L’année 2022 a été la plus chaude jamais mesurée en France, annonce Météo-France

L’année 2022 a été la plus chaude jamais mesurée en France, annonce Météo-France

L’année 2022 est d’ores et déjà la plus chaude jamais mesurée en France depuis le début des relevés, en 1900, a annoncé, mercredi 30 novembre, Météo France, qui estime qu’elle est le « symptôme du changement climatique en France ».

Quelles que soient les températures enregistrées en décembre, sur l’ensemble de l’année, le thermomètre atteindra au moins 14,2 °C en moyenne, à la suite de plusieurs vagues de chaleur extrêmes, dont trois durant l’été. Loin devant le précédent record de 2020, avec 14,07 °CSelon Météo-France, ces épisodes estivaux auraient été « hautement improbables et nettement moins intenses sans l’effet du changement climatique ».

Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez droitsdauteur@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».

L’année a été marquée par plusieurs épisodes de chaleur : trois vagues au cours de l’été (15 au 19 juin, 12 au 25 juillet et 31 juillet au 13 août), soit un record de trente-trois jours, et deux hors saison (en mai et à la fin d’octobre). « Tous les mois de l’année ont été plus chauds que la normale, à l’exception des mois de janvier et d’avril », souligne Météo-France dans une note.

« Sécheresse historique »

Ces chaleurs hors normes ont été accompagnées de nombreux évènements extrêmes, comme une « sécheresse historique », des feux de forêt, notamment en Gironde et dans des régions habituellement peu ou pas sujettes à ce type de phénomènes – comme la Bretagne –, des canicules océaniques en Méditerranée et des orages violents, comme celui qui a touché la Corse le 18 août, lequel avait causé la mort de cinq personnes.

La pluviométrie annuelle devrait présenter en moyenne un déficit de 15 % à 25 % par rapport à la normale, avec deux mois sans précédent en mai (déficit de 60 %) et juillet (− 85 %), qui sont les plus secs depuis le début des mesures, en 1959. L’année la plus sèche en France reste 1989, avec un déficit de 25 %.

Selon Météo-France, les fortes chaleurs sont devenues plus fréquentes depuis ces dernières années : huit des dix années les plus chaudes depuis le début du XXsiècle sont postérieures à 2010.

Ce réchauffement est favorisé par le changement climatique d’origine humaine. Ainsi, les vagues de chaleur estivale de 2022 auraient été « hautement improbables et nettement moins intenses sans l’effet du changement climatique », précise l’organisme public.Les études estiment que cette période « aurait été quasiment impossible dans un climat non réchauffé par l’homme » : ces épisodes de chaleur ont été rendus « environ 500 fois plus probables avec le changement climatique d’origine anthropique » – c’est-à-dire causé par l’homme – et « de 1,5 à 1,9 °C plus chauds ».

Jonathan PIRIOU

novembre 30th, 2022

No comments

Comments are closed.