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Rencontre entre Emmanuel Macron et des chefs de partis à Saint-Denis  : ce qu’il faut retenir

Rencontre entre Emmanuel Macron et des chefs de partis à Saint-Denis  : ce qu’il faut retenir

Ce qu’il faut retenir de la rencontre des chefs de partis avec Emmanuel Macron

C’est la fin de ce direct, merci de l’avoir suivi. Voici un résumé des dernières vingt-quatre heures autour de « l’initiative politique » d’Emmanuel Macron :

  • Un dialogue courtois s’est noué entre le chef de l’Etat et ses opposants mercredi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), donnant lieu à pas moins de douze heures d’échanges. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’est ainsi félicité jeudi d’un « processus inédit » qui « pourrait bien marquer l’histoire ».
  • Pendant quatre heures, Emmanuel Macron a évoqué la situation internationale, en parlant longuement de l’Afrique, de l’Ukraine, du Maghreb, de l’Europe, du bassin méditerranéen, de la relation avec l’Allemagne, puis a proposé un tour de table. Les onze chefs de parti sont intervenus sans limite de temps. Un large consensus se manifeste sur la politique de la France en Ukraine.
  • L’entourage du président a précisé que le principe d’une conférence sociale « sur les carrières et les branches situées sous le salaire minimum » avait été « validé » dans la soirée. « La porte n’a pas été fermée sur la question des bas salaires en dessous du smic ou des conditions de travail », a confirmé sur Franceinfo Olivier Véran, en évoquant cette conférence sociale.
  • Quant à l’idée d’organiser un « préférendum », sorte de référendum à questions multiples, évoquée lundi par Olivier Véran, elle semble avoir été battue en brèche par le président. M. Macron « nous a indiqué qu’il ne savait pas ce que c’était, que ça n’existait pas, que c’était l’idée d’Olivier Véran mais pas la sienne », a assuré Eric Ciotti.
  • Si personne n’a claqué la porte, les invités sont restés sur leur faim, à l’instar d’Eric Ciotti affirmant sur France 2 que « tout cela doit se traduire maintenant concrètement » et continuant de plaider pour un référendum sur l’immigration. « Je ne sais pas sur quoi tout ça va déboucher », a ajouté le président des Républicains, « pour l’heure pas convaincu » par la démarche, même s’il a jugé l’exercice « opportun ».
  • Au contraire, Manuel Bompard a trouvé « assez grotesque » de « passer douze heures pour n’avoir aucune réponse sérieuse, aucune mesure, aucune annonce concrète ». « C’était franc, mais ça n’aboutit à ce stade sur rien », a regretté sur Franceinfo le coordinateur de La France insoumise (LFI), déplorant que M. Macron ait « balayé d’un revers de la main » les propositions communes de la gauche pour un blocage des prix, un référendum sur les retraites ou une hausse des salaires.
  • « Tout le monde a d’ores et déjà accepté de se revoir sur le même format, dans les mêmes conditions, pour une prochaine session de travail », a assuré l’Elysée, sans avancer de date. « Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud », a ajouté M. Véran. Un séminaire gouvernemental de suivi, mercredi prochain, est d’ores et déjà programmé. Moins enthousiaste, M. Bompard a mis une condition : que le chef de l’Etat « fasse des annonces dans les prochaines heures qui démontrent qu’il a tenu compte des propositions que nous avons formulées ». Mais « si c’est pour faire à nouveau une longue discussion qui ne se traduit par rien, je ne vois pas l’intérêt [d’y] passer encore du temps », a prévenu le coordinateur de LFI.
  • « Une nouvelle étape d’apaisement dans le dialogue politique », estime Stéphane Séjourné
  • Le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, qui ne « retrouve pas forcément dans les réactions des uns et des autres ni l’ambiance ni les démarches de cette réunion », y voit « une nouvelle étape d’apaisement dans le dialogue politique », a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse.

Jonathan PIRIOU

août 31st, 2023

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