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Covid-19 : un premier cas du variant BA.2.86, dit « Pirola », détecté en France

Cette nouvelle souche, dont la protéine Spike diffère beaucoup de celles des variants qui circulent le plus actuellement, a été détectée dans une quinzaine de pays un peu partout dans le monde.

Il était sûrement déjà là, encore fallait-il parvenir à l’identifier. Un premier cas du nouveau variant Omicron BA.2.86 a finalement été officiellement recensé ce jeudi 31 août en France, d’après nos informations. Le prélèvement positif passé au séquençage, c’est-à-dire l’analyse complète du génome, date du 21 août et il concerne une personne testée dans le département de l’Aube (région Grand Est). Il est apparu ce jeudi en fin de journée dans la base de données Gisaid, utilisée par les scientifiques du monde entier.

La France s’ajoute donc à la quinzaine de pays (États-Unis, Danemark, Suède, etc.) ayant détecté au moins un cas de ce variant, qui se distingue par la trentaine de mutations supplémentaires dans sa protéine Spike par rapport aux souches actuellement dominantes. Ce profil très particulier lui a valu d’être très rapidement placé « sous surveillance » par l’Organisation mondiale de la santé, bien que l’on ne sache pas encore quelles implications ces mutations peuvent avoir sur sa transmissibilité et sa virulence.

« Une partie des anticorps s’accrochera toujours à la Spike »

BA.2.86, surnommé « Pirola » sur les réseaux sociaux, pourrait aussi échapper en partie à l’immunité conférée par de précédentes infections ou la vaccination. Les anticorps, qui ciblent la protéine Spike, risquent de mal la reconnaître.Même si des zones dans la protéine Spike ont muté, une partie des anticorps s’accrochera toujours dessus », limitant ainsi l’infection, rassurait le 20 août Étienne Simon-Lorière, responsable de l’unité de génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur. « Les cas avérés ne présentent pas de symptômes atypiques et la population mondiale a acquis en grande majorité une forme d’immunité contre les formes graves, par la vaccination et/ou l’infection », ajoutait-il alors.L’arrivée de ce nouveau variant a, tout de même, conduit l’Angleterre à programmer sa nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 dès le 11 septembre, soit plusieurs semaines plus tôt que prévu initialement.