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La France a rendu hommage à Jean d’Ormesson

La France a rendu hommage à Jean d’Ormesson

Un discours d'Emmanuel Macron salué sur les réseaux sociaux

L'éloge funèbre prononcé par Emmanuel Macron est décrit en des termes élogieux sur Twitter.

Le cercueil de Jean d'Ormesson quitte les Invalides

Au son du violon de Renaud Capuçon, le cercueil de Jean d'Ormesson quitte la cour d'honneur des Invalides, suivi par les membres de sa famille et le couple présidentiel.

La marche funèbre puis la Marseillaise retentissent

L'orchestre de la Garde républicaine entonne la marche funèbre. Emmanuel Macron fait face au cercueil de l'académicien, à son épée, à la Grand-Croix de la Légion d'honneur et… à son crayon. Puis la Marseillaise retentit, avant que le chef de l'Etat ferme les yeux puis s'incline.

La foule des invités écoute enfin le Concerto pour piano de Mozart. Il est interprété par le pianiste Karol Beffa. 

Le crayon des enchantements» (E. Macron)

Et vient la péroraison du discours du chef de l'Etat : «Du moins puis-je vous rester fidèle en déposant sur votre cercueil ce que vous avez voulu y voir : un simple crayon, le crayon des enchantements. Qu'il soit aujourd'hui celui de notre immense gratitude et de notre souvenir». 

Un jour vint où Jean qui rit admit la présence d'une fêlure. Et c'est alors qu'il devint écrivain» (Emmanuel Macron)

Dans une langue très littéraire, le chef de l'Etat poursuit son éloge funèbre. «Sa présence fut des baumes incomparables», dit-il de Jean d'Ormesson, citant ensuite l'un de ses auteurs préférés, Châteaubriand : «On ne croyait bien mourir qu'entre ses mains».

«C'est cette clarté qui d'abord nous manquera. Il fut ce long été auprès duquel nous nous sommes chauffés avec gourmandise», poursuit le chef de l'Etat avant d'écarter les critiques faites contre l'écrivain : «La France est ce pays complexe où la gaieté et l'allégresse furent un jour frappés d'indignité. On y vit une absence de sérieux. [Jean d’Ormesson] était de ceux qui nous rappelaient que la légèreté n'est pas le contraire de la profondeur». «Il était superficiel par profondeur», ajoute Emmanuel Macron, citant Nietzsche.
 
«J'écris parce que quelque chose ne va pas. Quoi ? Je ne m'en souviens plus», raconte-il à propos de Jean d'Ormesson. «Telle était son élégance dans l'inquiétude. Un jour vint où Jean qui rit admit la présence d'un manque, d'une fêlure. Et c'est alors qu'il devint écrivain».

«Le rire s'est tu et nous voici cher Jean face à vous, face à vos livres. Tous ceux que vous avez accablé de votre modestie sont face à votre évidence : c'est votre oeuvre. Je ne dis pas vos livres, vos romans, je dis votre oeuvre qui se tient devant nous avec l'édifice où l'on reconnaît une palette, cette riche variété de couleurs que seule la singularité d'un regard unit», déclare Emmanuel Macron.

Jonathan PIRIOU

décembre 8th, 2017

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