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L’ancien premier ministre, Edouard Philippe, a été placé sous le statut de témoin assisté par des magistrats de la Cour de justice de la République à la sortie d’une audition sur la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19

L’ancien premier ministre, Edouard Philippe, a été placé sous le statut de témoin assisté par des magistrats de la Cour de justice de la République à la sortie d’une audition sur la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19

L’ancien premier ministre, Edouard Philippe, a été placé, mardi , sous le statut de témoin assisté par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) à la sortie d’une audition sur la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19, a annoncé, samedi, une source proche du dossier à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de Franceinfo.

Le maire du Havre et président d’Horizons, parti proche de la majorité présidentielle, a été entendu mardi par les trois magistrats de la commission d’instruction de la CJR sur les infractions de « mise en danger de la vie d’autrui » et « abstention volontaire de combattre un sinistre ».

L’ancien premier ministre (mai 2017-juillet 2020), qui conteste les infractions qui lui sont reprochées, a visiblement convaincu les juges puisqu’il a été placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.

Il désigne le statut de la personne mise en cause au cours d’une instruction judiciaire, mais à qui il n’est pas directement reproché la commission d’une infraction. S’il n’est pas mis en examen ultérieurement, Edouard Philippe ne pourra pas être renvoyé devant la formation de jugement de la CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et à juger des membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Sa convocation devant la CJR avait été annoncée pour le 24 octobre, mais son interrogatoire a été avancé d’une semaine. Edouard Philippe est mis en cause notamment pour la gestion des masques de protection – chirurgicaux (destinés à la population générale) ou FFP2 (réservés aux professionnels de santé) –, notamment en ce qui concerne le non-renouvellement des stocks.

Ainsi, en mai 2020, une enquête du Monde avait mis en lumière l’incurie des pouvoirs publics, coupables d’avoir laissé fondre dans des proportions vertigineuses les stocks de masques (il n’en restait plus, au début de 2020, qu’une centaine de millions, contre 2,2 milliards dix ans plus tôt), jusqu’à laisser détruire, en mars 2020, au plus fort de la crise du Covid-19, des millions de masques encore utilisables…

Jonathan PIRIOU

octobre 22nd, 2022

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