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Le Bazar de la Charité » : Visions d’horreur… On a regardé le début de la série de TF1 et Netflix

Le Bazar de la Charité » : Visions d’horreur… On a regardé le début de la série de TF1 et Netflix

  •  Le Bazar de la Charité » est une série produite par TF1 et Quad Télévision, en partenariat avec Netflix.
  • Les deux premiers des huit épisodes ont été montrés en avant-première à Paris lundi, au Grand Rex.
  • La série part d’un fait réel, l’incendie meurtrier du Bazar de la Charité en 1897 à Paris, et suit les destins de trois personnages féminins fictifs. Le résultat allie les intrigues romanesques à une dimension horrifique.

Ce sera l’un des événements télé de la fin de l’année. Les deux premiers des huit épisodes du Bazar de la Charité, la série que TF1 a produit en partenariat avec Netflix, ont été projetés en avant-première au Grand Rex (Paris 2e), lundi soir. Voici un avant-goût – sans gros spoiler – de ce qui vous attend.

Le Bazar de la Charité, qu’est-ce que c’est ?

Tout part d’un événement historique. Le 4 mai 1897, une vente caritative se tient au Bazar de la Charité, non loin des Champs-Elysées. Dans ce bâtiment à la structure boisée se retrouvent de nombreuses femmes de la haute société accompagnées de leurs domestiques. C’est un endroit où il faut être vu si l’on souhaite exister dans la vie mondaine. En plus des stands tenus par des aristocrates, diverses attractions attendent le public, dont un cinématographe. C’est de la cabine de projection qu’est parti le feu qui a embrasé les lieux en quelques minutes. Plus de 120 personnes, dans leur grande majorité des femmes, ont trouvé la mort dans l’incendie qui a traumatisé la capitale.

Ça raconte quoi ?

On vit cette tragédie à travers le regard de trois héroïnes. Adrienne De Lenverpre (Audrey Fleurot) est l’épouse d’un homme politique violent dont elle cherche à divorcer. Alice De Jeansin (Camille Lou) va retrouver au Bazar de la Charité le jeune homme dont elle est amoureuse. Rose Rivière (Julie de Bonna), la bonne d’Alice, s’apprête quant à elle à partir vivre à New York avec son compagnon, Jean (Aurélien Wiik), le cocher des Jeansin. L’incendie va chambouler leurs destins.

Ça ressemble à quoi ?

Les deux premiers épisodes ne ressemblent pas vraiment à ce que l’on s’attend à voir en prime time sur TF1. L’incendie du Bazar de la Charité est narré avec une intensité anxiogène. Les scènes de panique s’étirent, les dames élégantes sont transformées en torches humaines, les corps carbonisés sont filmés en gros plan… La série a le mérite de ne pas être aseptisée. Certaines images, comme celles montrant une victime recouverte de bandages hurler de douleur, assument leur dimension « French Horror » – ce qui sera clairement un atout à l’international. D’autres séquences rappellent l’esthétique gothique de l’âge d’or des studios Hammer où les robes victoriennes se baladent avec des bougies.

Ces incursions dans le genre horrifique sont contrebalancées par des aspects plus classiques pour une fiction TF1 : à savoir le drame en costume et, surtout, un romanesque propre aux sagas télévisées. Histoires d’amours contrariées, usurpation d’identité, mort simulée… le scénario n’y va pas de main morte et n’hésite pas à plonger ses personnages dans des situations outrancières, dans la lignée des récits feuilletonnants aux rebondissements incroyables. Enfin, même si l’intrigue se déroule il y a plus d’un siècle, la fiction ne manque pas de faire écho avec notre époque lorsqu’il s’agit d’évoquer le sexisme, les tensions sociales ou le mépris de classe.

Pourquoi est-ce un défi pour TF1 ?

TF1 a coproduit Le Bazar de la Charité avec Quad Télévision en partenariat avec Netflix. La plateforme mettra en ligne les épisodes à l’international dès la diffusion du dernier épisode. C’est donc la promesse d’une vitrine énorme pour la première chaîne qui veut démontrer son savoir-faire. Sur le papier, le Paris haussmannien de la fin du XIXe siècle, ses héroïnes passionnées et les visions horrifiques ont de quoi séduire le public étranger.

Jonathan PIRIOU

octobre 1st, 2019

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