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Qu’attendent les fans de The Cure à Rock en Seine ? Certains espèrent “avoir à nouveau vingt ans”

Qu’attendent les fans de The Cure à Rock en Seine ? Certains espèrent “avoir à nouveau vingt ans”

ls sont attendus de pied ferme. The Cure, mythique groupe britannique des années 1980, jouera son seul concert en France de 2019 ce vendredi 23 août. La formation menée par le chanteur-guitariste Robert Smith montera sur scène juste après Johnny Marr, ancien guitariste des rivaux The Smiths, au festival Rock en Seine à Saint-Cloud. Autant dire que pour les fans, c’est une occasion à ne pas manquer. 

A 39 ans, Marie est une aficionada depuis 1994, et fera le déplacement à Paris depuis Lyon pour voir son groupe préféré. Habituée à regarder les retransmissions de leurs concerts, elle note que “le groupe est en grande forme”. “Je ne les ai jamais vu prendre autant de plaisir sur scène et avec le public“. Alors évidemment, ses attentes sont grandes : “Voir le bonheur sur des milliers de visages de tous âges, c’est tellement puissant que j’attends le 23 août avec l’excitation d’une gamine.” 

Une ambiance particulière

Car The Cure s’est bâti une solide réputation de groupe proche de ses fans. “Les meilleurs lives auxquels j’ai pu assister étaient pour moi ceux qui avaient une ambiance spéciale“, et sourtout ces moments où “Robert Smith échange avec le public“, explique Steeve, agent SNCF de 41 ans.

Devenu fan du groupe en 1992 avec l’album Wish, Steeve assure les avoir vus entre 15 et 20 fois en concert. Sont-ils toujours aussi bons qu’avant ? “Aussi bien non. Différents. Justement, c’est ce qui est bien avec les Cure.” Et si les setlists rassemblent forcément les grands classiques du groupe, “il y a toujours une surprise à chaque concert“, complète Steeve, impatient.

Car en quarante ans de carrière, les Cure auraient pu finir par lasser le public. Pourtant, en 2019, au milieu de nombreuses personnalités en vogue de la scène pop-rock, la bande de Robert Smith est LA tête d’affiche de Rock en Seine, et de nombreux autres festivals à travers le monde. 

Une musique toujours d’actualité

Leur musique n’a pas trop vieilli et les thèmes abordés sont toujours d’actualité, met en avant Marie. “L’amour, la mort, la perte, la solitude, rien de très original finalement.” Cette musique a accompagné un vivier de fans nombreux et fidèles, qui sont parvenus à transmettre leur passion à la génération suivante.

Christophe Ménier, enseignant de 51 ans, a découvert les Cure en 1984, “et je suis vraiment rentré dedans à fond vers 84-85, jusqu’à avoir les coupes à la Simon Gallup“, le bassiste du groupe. Aujourd’hui, il admet s’être éloigné plusieurs fois du groupe, “mais j’y reviens régulièrement“.

Cette année, Christophe retourne les voir pour la première fois depuis 1987, cette-fois accompagné de sa fille Mathilde. “Elle me disait qu’elle ne les verrait jamais, donc je me suis dit que c’était l’occasion.” Etudiante en cinéma, Mathilde affirme que “pas mal de gens de [son] âge écoutent les Cure“. Fan depuis “deux-trois ans“, elle affirme son côté jusqu’au-boutiste : “Quand on aime un groupe, on les suit à fond. J’ai été élevée comme ça.” Alors père et fille le promettent : ils seront au premier rang, plusieurs heures avant le début du spectacle.

“Ce sont des virtuoses”

Certains fans transforment leur passion en véritable activité. Eric, batteur de 51 ans, et sa femme claviériste, ont fondé en 2004 The Lovecats, un “tribute band”, ou groupe hommage aux Cure. Style vestimentaire et maquillage, les recettes visuelles des Britanniques sont reprises par les Lovecats, qui évoluent aujourd’hui à cinq membres pour reprendre les tubes de leurs modèles. “Ce sont des virtuoses, d’excellents musiciens. Il faut aller les voir en concert“, témoigne Eric, admiratif.

Pour lui, une setlist de The Cure ne peut pas décevoir : “C’est une musique intemporelle, et d’un album à l’autre, leur musique est tellement différente.” Le chanteur des Lovecats – lui aussi s’appelle Eric – complète que, “dernièrement, ils jouent un peu plus de titres de l’album Disintegration, parce que c’est son trentième anniversaire“. 

C’est d’ailleurs en 1989, année de sortie de Disintegration, que Pete Mulkeirins a commencé à écouter The Cure. Ce Britannique de 43 ans fera le déplacement à Rock en Seine depuis l’Angleterre pour voir son groupe préféré (qu’il a fait tatouer sur sa jambe). “Leur son est meilleur que jamais, et ils s’éclatent à nouveau“, raconte-t-il avec plaisir. 

Des fans venus d’Angleterre et de Pennsylvanie

Spécialement pour le concert, Pete va “porter [ses] vêtements habituels noirs, avec un T-shirt The Cure“. Pas besoin en revanche de réviser la discographie du groupe : “J’écoute déjà les Cure tous les jours“, explique-t-il.

Même attitude pour Sue A. Rossi, qui dit “les écouter en permanence“. Cette Américaine, représentante dans l’industrie de la sécurité, fera quant à elle le voyage depuis la Pennsylvanie. “Il y a quelque chose dans la voix de Robert qui surpasse tous les autres musiciens, affirme-t-elle. Si je suis de bonne humeur, je m’éclate sur The Cure. De mauvaise humeur, triste ou fatiguée ? Je peux aussi mettre The Cure.” 

Pour elle, le voyage à Paris vaut la peine : “Je m’attends à avoir à nouveau vingt ans en les écoutant“, déclare celle qui les a découverts à l’été 1987, lors de la tournée de promotion de Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me

Jonathan PIRIOU

août 23rd, 2019

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